J'ai rêvé de Sarkozy (les rêves ne connaissent pas l'égalité du temps de parole)
Rêvé de Sarkozy. C'est étrange, n'est-ce pas. La première fois que ça m'arrive.
Il y a avait une compétition organisée par l'université, il s'agissait de courir. Pas trop long, surtout un parcours santé, une sorte de boucle dans un terrain mi-champètre mi-citadin. C'est lui, de passage à Grenoble, qui donnait le départ, et faisait un cours speech à moins qu'il ne présentait l'affaire. L'histoire retiendra qu'après il allait faire un discours parmi ses amis tendance privatisation de la fac au service de la production de main-d'oeuvre des entreprises locales, et que nous étions toute une bande de potes (F., S., d'autres anonymes) ; nous sommes arrivés troisième (mais 2e sur le podium et sans nom de 2e ; je n'ai pas compris non plus), en groupe sur la marche, et le premier était un chinois. L'histoire retiendra aussi que le nombre de places limitées était 934 et que nous étions 21.
L'histoire ne retiendra pas qu'au cours de son speech je regardais ailleurs. Il le vit et je n'entendis plus rien. Me doutant qu'il y avait quelque chose ayant eu cette habitude dans mon parcours scolaire (sauf que là il n'y avait même pas de fenêtre, sur ma gauche), je me retournai. Il me regardait et faisait des petits tss tss, ou quelque bruit approchant avec sa bouche, et des gestes de la main, et son regard de pitié autoritaire, quand il baisse un peu la tête et regarde en face de lui en ouvrant grands les yeux.
Je lui dis qu'il occupait déjà mes oreilles, il n'allait pas en plus occuper mes yeux et... je ne sais plus quoi, d'ailleurs. Je me suis emmêlé les pinceaux, bégayant et n'étant pas clair (parce que les yeux et les oreilles, ça va pas, et se rattraper en disant le nez, ça ne va pas non plus). Il a fait sa petite méthode de sabotage d'autrui, en l'occurrence il m'a laissé parler et a peut-être dit, ou même pas, "mouais", balayant tout ce qui n'est pas respect de lui-même, de son autorité, comme déjà quelque chose d'hors-la-loi, hors la normalité, le bon sens, et comme si grand prince indifférent il laissait courir par pure charité.
L'ambiance du rêve était glauque.
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