Un mois
Un mois, au moins, j’ai dit.
Oh, je serais capable, au bout de deux semaines à mes sens insupportables, de prendre le chemin du retour, idéalisant Grenoble d’un coup, sans même m’étonner de ce retournement. J’en serais capable.
Un mois, au moins, j’ai dit.
Un mois d’intégration, un mois à parler, rencontrer, enregistrer, photographier, interroger, écouter, enregistrer donc. Enregistrer, enregistrer, enregistrer. Tu cadres, tu catches (c’est plus joli, en anglais, n’est-ce pas, en français on dirait : tu mitrailles…), tu enregistres.
Un mois d’intégration, un mois à se lancer, à foncer, à être présent jusque dans les silences, un mois à sourire, un mois à cogiter, à regarder, un mois à s’engouffrer.
Un mois pour fuir les déceptions, un mois pour s’éloigner, un mois à ne plus y penser, l’occasion toute trouvée d’une attention détournée.
Un mois d’ailleurs, un mois de travail, un mois d’écoute, un mois de regard, un mois d’enregistrement, un mois de vie.
Un mois loin d’Internet, ou presque, un mois loin des chez moi, un mois loin de tous.
Un mois de soleil, de chaleur, un mois à « me casser de ce pays de tarés, aigris, frustrés et méchants ». Ça en fera toujours un de moins.
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