Grotesque Carnaval Déprimé
C'est une pute du coeur, me dis-je en lavant ma tasse de café, trois tourniquets de la main et deux mouvements de poignet sous le mince filet d'eau. Une pute du coeur. Les putes du sexe ne donnent jamais rien, c'est facile de leur prendre, mais elles ne donnent rien, tout leur reste. Tout ça parce que Machin, parce que Machin, bien loin, c'est plus facile bien loin, filet à papillons, woup woup, tir à vu harpon vole, parce que Machin, je me disais facile, c'est facile de lui prendre, si facile mais pourquoi, ah oui elle donne rien.
Je ne connais rien aux putes, c'est pas mes petits gâteaux, j'aime pas le thé bien se tenir, parler convenablement et le réveil tic-tac. Mais une pute du coeur, coincée dans les extrêmes, souffrant de déchirement explosée dans les coins. Ramasser les morceaux, balle au centre sur le ring. K.O. debout reprise, ding dong, des massages sur les tempes, entraîneur psychotropes. Bien rigide tout tendus les morceaux, entre deux effritements, animation en flash, explosée dans les coins, bien toute tendue au centre. On répète et reprend et avale tes cachets, un CV du tonnerre, toute une histoire virtuelle.
Sortie du ring ou combattante rôdée, que sais-je. Pendant cette performance les autres n'existent pas, là le trou noir aspirant angoisse mort, tout opposée aux clichés de l'assistée. Je suis moi moi moi, enfermée dans mon moi moi moi, scotchée sur des fenêtres qui n’ouvrent que sur néant, 700 c’est le chiffre secret de la vingt-troisième du code, l’arche coule ou un compte à rebours. Parfois le réveil sonne et c’est un autre jour, sans cataclop, cafés clopes, travail mobilisés.
On caresse les icônes c’est comme la peau du mort. On les voit on les sent et les goûte et les lit, l’absence et le suspens amènent les sucs à chair. Mais les morts feraient mieux parfois d’habiter l’au-delà. Quand bien même ils hurleraient, l’infini du silence les enveloppe et les lie. Multitude de regards jamais sans fondements. Un mort reste muet, même et surtout momie, que profané exposé éventré, Rembrandt rappelle la terre sous les assauts de Tulp, dit Vincent, le scalpel sous les fleurs d’orange land, presque jaune, pas l’oreille et la peinture du son, Vincent dit, Théo a tout gardé, Vincent dit « il y a aussi, parfois, je devrais dire toujours, un rapport d'opposition entre le ton du costume et celui du visage », l’incendie dans les oreilles Tulipe, scalpée au fond des bois mais venue de la mer, l’incendie des forêts où les sons assourdis, la ritournelle dit l’autre, le bruit des vagues dans un coquillage trouvé dans une décharge. Le visage depuis a passé au-delà, malgré ces protestants, ou bien même à cause d’eux.
Que reste-t-il béances bien tenus les grotesques carnaval déprimé. Et Donatien c’est de la littérature de taule, ou qu’elle est celle qui ouvre la clé des champs des paradis artificiels terrestres ?
Séchée depuis longtemps, la tasse, la bouteille descendue de cette boisson des rafraîchis du cerveau embullé, des miettes de tabac se consumant à peine au bord d’un cendrier Republica Mexicana d’époque.
La légèreté et la clarté ensemble sont encore dans le carton.
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