Dimanche
Il est 18h et je me réveille. Le jour laissé pointant à peine laisse maintenant traîner un soleil oblique, dépliant doucement de grandes ombres, qui seraient confortantes si le reste de la famille n'avait pas déboulé cinq minutes plus tard pétantes, avec leur voix toujours égales, et toujours trop fortes, leurs gestes, leurs respirations, leurs pas, leurs comportements toujours semblables.
C'est mon côté maso et dépressif de ne pas me retenir parfois d'aller dans mes bas fonds. A l'opposé d'une séduction amène, d'un bon en avant dans l'inconnu, le futur et l'imposture croyante, le jeu, je peux agir en sens inverse et trouver presque un écho dramatique à ce qui est surtout pitoyable. Face aux vieilles icônes, il y a un moment où les croyants s'autoflagellent.
Une retenue extrême qui fait tomber dans la débilité, une pauvreté extrême, un néant dont la seule beauté est le minimalisme moite et stoïque qui peut s'en dégager, comme dans mes souvenirs ce film d'un cinéaste portugais (lequel ? Ossos, de Pedro Costa ?).
Le week-end est un temps de vacance, un temps de latence, un temps d'absence. Un temps de rien, sans mobilité, ni enjeu, ni urgence. Un vide intolérable. La lobotomisation, en maintenant asservi à basse tension mais à tension urgente tout de même, zombifie et aide à passer ce trou dans la marche du temps, cette petite fuite dans la grande fuite.
Comment coordonner la séduction, la marche en avant, avec un registre non guerrier ? Comment apprendre l'insouciance et la superficialité ?
Je voulais aussi voir une exposition se terminant hier, mais si j'y pensais avant-hier, dans la journée d'hier cette histoire m'est complètement sortie de la tête. Je m'attache à ce dont je suis absent, et aux déjà morts qui, quelque part, vivent, comme moi, ici et maintenant, suis déjà mort sans vivre. Paniqué à l'idée d'une socialité sans autre but qu'elle-même.
C'est mon côté maso et dépressif de ne pas me retenir parfois d'aller dans mes bas fonds. A l'opposé d'une séduction amène, d'un bon en avant dans l'inconnu, le futur et l'imposture croyante, le jeu, je peux agir en sens inverse et trouver presque un écho dramatique à ce qui est surtout pitoyable. Face aux vieilles icônes, il y a un moment où les croyants s'autoflagellent.
Une retenue extrême qui fait tomber dans la débilité, une pauvreté extrême, un néant dont la seule beauté est le minimalisme moite et stoïque qui peut s'en dégager, comme dans mes souvenirs ce film d'un cinéaste portugais (lequel ? Ossos, de Pedro Costa ?).
Le week-end est un temps de vacance, un temps de latence, un temps d'absence. Un temps de rien, sans mobilité, ni enjeu, ni urgence. Un vide intolérable. La lobotomisation, en maintenant asservi à basse tension mais à tension urgente tout de même, zombifie et aide à passer ce trou dans la marche du temps, cette petite fuite dans la grande fuite.
Comment coordonner la séduction, la marche en avant, avec un registre non guerrier ? Comment apprendre l'insouciance et la superficialité ?
Je voulais aussi voir une exposition se terminant hier, mais si j'y pensais avant-hier, dans la journée d'hier cette histoire m'est complètement sortie de la tête. Je m'attache à ce dont je suis absent, et aux déjà morts qui, quelque part, vivent, comme moi, ici et maintenant, suis déjà mort sans vivre. Paniqué à l'idée d'une socialité sans autre but qu'elle-même.
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